Dans les années 1300, la région est dans une situation sanitaire et économique déplorable.
L’insécurité règne. Les troupeaux sont décimés, les hommes et les femmes meurent de la peste. La mortalité est considérable, elle atteint près de 50% de la population. Les médications n’ayant que peu de prise sur le fléau, le peuple tourne son regard vers le ciel. Des processions et des messes sont dites ou l’on invoque Saint Roch, qui a été miraculeusement guéri.
Roch est né à Montpellier dans les années 1290. Il a 20 ans lorsque survient le décès de ses parents. La famille est riche. Le jeune Roch distribue tous ses biens aux pauvres de la région et s’en va en Italie ou une épidémie de peste se développe. Il se dévoue sans compter, suivant le mal de villes en villages. Atteint lui-même par la maladie, il est conduit à l’hôpital. Roch n’y reste pas. Il se réfugie dans un endroit solitaire ou le chien Gothard, lui apporte chaque jour un morceau de pain et lui lèche les plaies. Il survit.
Guéri, il rentre en France. Sur le chemin de retour, il est pris pour un espion dans la guerre qui oppose les rois d’Aragon et de Majorque.
Saint Roch est jeté en prison ou il meurt en 1327.
Le prêtre Vallernaud, né à Laveyron en 1805, est curé de l’église de Salles.
Afin d’assurer la protection de ses ouailles contre les maladies, il fait acheter la statue de Saint Roch en 1855, acquise grace aux dons de ses fidèles.
Le culte à ce Saint reste présent à Salles-sous-Bois, où une fois par an, au mois d’aout, en procession, on fait le tour du village avec sa statue en chantant des cantiques à sa gloire.
Le week-end qui suit le 15 aout, tout le village se mobilise pour ce rituel sur lequel la fête votive du village vient s’appuyer.
Crédits textes : Salles-sous-Bois, le beau pays de la Drôme Provençale – Gérard Jean